Les jésuites de Syrie (1830-1864) : une mission auprès des chrétiens d'Orient au début des réformes ottomanes
Auteur / Autrice : | Chantal Verdeil |
Direction : | Jean-Marie Mayeur, Jacques Frémeaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
En 1831, la Compagnie de Jésus envoie trois missionnaires en Syrie ottomane. Conformément aux vœux du Saint-Siège, les jésuites entendent affermir les Eglises catholiques orientales et lutter contre les missions protestantes. Après 1850, ils reçoivent aussi le soutien de la France qui voit dans leur action le moyen d'étendre son influence en Orient. En Syrie, les jésuites s'installent au Mont-Liban, puis à Beyrouth et Sai͏̈da. Etroitement surveillés par le clergé oriental, soumis aux exigences de leurs protecteurs (pachas, consuls, émirs), ils se consacrent surtout à l'enseignement et au soin spirituel des catholiques qui vivent à proximité de leurs résidences, et, à partir de 1860, abandonnent quasiment tout apostolat en direction des autres chrétiens d'Orient ou des musulmans. Du séminaire-collège de Ghazir qu'ils ont ouvert en 1846, sont sortis bien des cadres des Eglises catholiques orientales de la fin du XIXe siècle. Par la création d'instituts enseignants féminins destinés à instruire les filles, les jésuites ont aussi contribué à modifier la place de la femme dans la société orientale. Par leur apostolat, ils ont enfin encouragé les fidèles catholiques orientaux à faire corps autour de leur clergé, et ont ainsi fortifié les Eglises catholiques orientales qui deviendront, au XXe siècle, des communautés politiques.