Démocratie électorale, indianité et violence révolutionnaire : éléments pour une sociologie régionale de la transition politique dans les Hautes Terres du Chiapas, Mexique (1988-2001)
Auteur / Autrice : | Willibald Sonnleitner |
Direction : | Christian Gros |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2003 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
Cette thèse se propose d'étudier les récentes transformations politiques dans les Hautes Terres du Chiapas. Depuis les années 1980, cette région éminemment indienne du Mexique connaît une profonde crise démographique, économique et sociale, avant que ne s'y manifeste la rébellion néo-zapatiste en 1994. Pourtant, dans ce contexte adverse les communautés tzotziles et tzeltales s'engagent dans un processus de démocratisation électorale, qui les amène à s'émanciper de l'emprise traditionnelle du Parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) et à s'ouvrir au pluralisme politique. Mais quel sens peut avoir le vote dans une région indienne et de conflit armé ? Les indiens alteños sont-ils révolutionnaires, réformistes, conservateurs ou abstentionnistes ? Combinant des méthodes quantitatives et qualitatives avec une approche régionale "à géométrie variable", cette thèse veut contribuer à l'élaboration d'une sociologie de la transition politique dans des contextes multiethniques.