Thèse de doctorat en Histoire militaire et études de défense
Sous la direction de Jules Maurin.
Soutenue en 2003
à Montpellier 3 .
Pourquoi l'Armée du Rhin, forte de 200. 000 hommes, fut-elle battue en l'espace de quelques jours ? La défaite n'était pas inéluctable. Une étude objective des faits permet de prouver l'inanité des explications généralement avancées. Le gouvernement impérial et son ministre de la guerre, Leboeuf, accumulèrent les fautes et les négligences dans la préparation de cette guerre, et rendirent souvent vains les efforts de quelques subalternes de bonne volonté. Une victoire ou du moins une défaite moins honteuse était encore possible. L'armée française était plus solide qu'on ne l'a prétendu et Moltke était un général méthodique mais non infaillible. Le haut commandement français ne sut pas profiter de ses imprudences et de ses erreurs. C'est donc l'incompétence tant stratégique que tactique qui est en cause, en particulier celle de Bazaine, nommé, sous la pression de la Cour, commandant en chef des armées le 12 août.
Why the Army of the Rhine, strong of 200. 000 men, was beaten in the space of a few days? The defeat was not inescapable. An objective study of the facts makes it possible to prove the inanity of the generally advanced explanations. A victory or at least a less ashamed defeat was still possible. The French Army was more solid than it was claimed and Moltke was a methodical but noninfallible General. The French high command could not benefit from its imprudences and its errors. It is thus the incompetence so much strategic which tactical which is in question, in particular that of Bazaine, named, under the pressure of the Court, commander-in-chief of the armies on August 12.