Thèse soutenue

Elaboration et étude de jonctions tunnel magnétiques NiO/Co/Al2O3/Co

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Auteur / Autrice : Baye Boucar Diouf
Direction : Jean-François BoboAndré Fert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de la matière
Date : Soutenance en 2003
Etablissement(s) : Toulouse, INSA

Résumé

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Cette thèse préparée au LPMC s'inscrit dans le cadre de la recherche aujourd'hui très active en Electronique de Spin. Les jonctions tunnel à forte magnétorésistance (TMR) à température ambiante sont trés prometteurs pour des applications telles que des MRAM ou des têtes de lecture de disques durs, ceci dans un futur relativement proche. Plusieurs objectifs majeurs ont été atteints dans ce travail en combiant sputtering et masques de contact ou lithographie pour la fabrication des dispositifs et pour leur caratérisation, des mesures de transport, de magnétorésistance, la magnétométrie MOKE, la microscopie Kerr et des études en HREM. Le point fondamental pour assurer le transport électrique par effet tunnel est la maîtrise de la fabrication de barrière tunnel, ici Al2O3 ou aussi MgO et NiO, ou une combinaison de ces matériaux. L'épaisseur des barrières fines et continues est comprise entre 10 et 20 Å. L'étude du couplage d'échange entre l'antiferromagnétique NiO et le ferromagnétique Co et de l'influence des conditions de dépôt des couches sur leurs propriétés magnétiques ont permis d'avoir un contrôle des anisotropies uniaxiale et unidirectionnelle des bicouches NiO/Co utilisées comme électrode dure de la jonction tunnel et de mettre en évidence les épaisseurs convenables pour un bon compromis aimantation rémanente/champ coercitif. Ceci afin d'assurer une configuration magnétique parfaitement antipallèle des électrodes une fois la jonction tunnel constituée, l'électrode douce étant une couche de cobalt seule. Ces solides études de base ont permis la réalisation sur substrat de verre des jonctions tunnel NiO/Co/Al2O3/Co étudiées, leur réponse magnétorésistive est parfaitement contrôlée et avec une amplitude pouvant atteindre plus de 20% à température ambiante, ce qui est pratiquement le maximum que l'on puisse obtenir avec des électrodes de Co dont la polarisation de spin est d'environ 33%. Sur le plan théorique nous avons réalisé un modèle décrivant les mécanismes de la TMR, ce modèle simple et réaliste s'inspire de la première expérience (Stern et Gerlach) mettant en évidence la quantification du moment de spin de l'électron