Thèse de doctorat en Ethnologie et anthropologie sociale
Sous la direction de Marie-Élisabeth Handman.
Soutenue en 2003
à Paris, EHESS .
Cette monographie a pour cadre un village d'Andalousie orientale et pour objet d'étude deux générations d'hommes et de femmes ayant grandi dans des contextes différents, l'une sous le franquisme (les années 1930-1940), l'autre à la fin de la dictature et sous le régime démocratique (les années 1960-1970). Partant du postulat que structure et sentiments sont interdépendants, il s'agit de savoir en quoi l'évolution de la structure sociale et les changements politiques, économiques et socio-culturels ont influencé la construction des sentiments (les amitiés, l'amour dans le couple, et dans la famille), puis de voir l'impact de cette double évolution sociale et sentimentale sur la structure des relations hommes/femmes. Celle-ci se caractérisant par une très grande permanence basée sur une domination masculine très forte tant dans l'ancienne que dans la nouvelle génération, ce travail analyse les phénomènes à l'origine de cette reproduction sociale : quarante années d'une idéologie nationale-catholique omniprésente et intervenant dès le plus jeune âge, les sentiments eux-mêmes, transmis différemment selon le sexe dans les instances de socialisation primaire (la famille et particulièrement la mère) et secondaire (l'école, l'Eglise et les médias) et le contexte de la communauté villageoise, avec ce puissant facteur conservateur que constitue le commérage.
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