''Memoire blessée'' et ''Eglise du peuple'' : à la recherche des fondements d'une ecclésiologie africaine
Auteur / Autrice : | Augustin Germain Messomo Ateba |
Direction : | Michel Deneken |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Théologie catholique |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Marc Bloch (Strasbourg ; 1971-2008). Faculté de théologie catholique |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Alors que l'Eglise d'Afrique entre dans une nouvelle phase de son évangélisation, la question de la pertinence et de la crédibilité de l'Evangile apparaît comme la préoccupation majeure des évêques d'Afrique. La crise multiforme dans laquelle s'enlise le continent noir depuis les indépendances africaines est une évidence plausible. Penant appui sur le bilan mitigé de la première évangélisation systématique du continent africain dressé par les Pères du Synode, la présente recherche a voulu dépasser le stade du constat d'une situation qui n'émeut plus grand monde pour examiner les causes et tirer quelques conséquences ecclésiologiques. La crise qui mine le continent africain, et qui compromet sérieusement son avenir est la résultante de la mémoire des souffrances accumulées de ses peuples ; une mémoire fondée sur la traite négrière subie pendant quatre siècles, et sur la colonisation politique et économique érigée en droit par la Conférence de Berlin en 1884. Ces deux éléments ont consommé la faillite des peuples noirs. Nous avons traduit la spécificité du défi majeur que pose le continent noir au christianisme sous la catégorie d'une mémoire collective des souffrances accumulées. Celle-ci exige du christianisme une réponse adaptée, à la situation singulière de ce continent. Toute réponse importée de l'extérieur montre très vite ses limites. A l'ecclésiologie déductive développée par la première évangélisation, nous opposons une ecclésiologie inductive sous le modèle d'''Eglise du peuple''. . .