Le silence dans l'oeuvre de Rainer Maria Rilke
Auteur / Autrice : | Frédéric Barbotin |
Direction : | Erika Tunner |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 12 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Né en 1875 à Prague, mort en 1927 à Valmont, en Suisse, l'écrivain germanophone RAINER MARIA RILKE a laissé une oeuvre épistolaire, narrative et poétique d'une portée considérable. L'étude que nous présentons ici vise à montrer dans quelle mesure cette oeuvre est déterminée par une poétique du silence. Le silence se définit tout d'abord par son opposition au bruit, compris comme l'ensemble des perturbations de nature physique, psychique et relationnelle qui compromettent le travail créateur en faisant écran au silence (première partie). Toutefois, le silence peut se révéler également négatif et destructeur: l'intériorité se referme au point de s'effondrer sur elle-même, menant à une privation de monde à laquelle le poète ne peut échapper qu'en passant par une crise paroxystique qu'illustre la thématique du cri (deuxième partie). Après ce tournant, le silence change de nature, devient constructeur et se fait porteur de guérison: tant pour les êtres humains, qualifiés de silenciaires, que pour les créatures animales constituant un bestiaire, et les choses qui réservent de précieuses leçons (troisième partie). Alors se manifeste , à travers la dialectique du dicible et de l'indicible, le caractère paradoxal du silence (quatrième et dernière partie). En conclusion, nous pouvons affirmer que la poétique du silence tient une place centrale dans l'oeuvre de Rilke en déterminant un cheminement et un rapport au monde.