Les enjeux du prosai͏̈sme : tensions et crise du poétique autour de Paul Verlaine et François Coppée
Auteur / Autrice : | Wafa Abid Dhouib |
Direction : | Philippe Hamon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
"Cette thèse se propose de redéfinir la notion généralement dévaluée de prosai͏̈sme, dén faire un concept critique pour aborder des questions de genres et de poétique. Par prosai͏̈sme, il faudrait donc entendre non pas seulement lútilisation de clichés, la platitude mais aussi une construction théorique, un modèle de lecture et dé́criture des textes littéraires à travers léxemple de deux poètes en apparence très opposés Paul Verlaine et François Coppée. Lóbjet de la première partie est une investigation des œuvres de jeunesse faites en collaboration entre les deux poètes. (Collaboration au Parnasse contemporain, projet de traduction du Roi Lear de Shakespeare ainsi quà́ des " gazettes rimées ", " complaintes ", " revue " de fin dánnée qui sont autant de genres hybrides modernes et qui imposent une déstructuration de lópposition classique entre prose et poésie). La seconde partie traite le phénomène de contamination dans les œuvres de maturité des deux poètes qui se fraient cependant chacun à part une voie personnelle. Elle né́lude pas la confrontation des poèmes édifiants et de leurs œuvres de conversions (Sagesse et La Bonne souffrance). Láttitude ambivalente de Verlaine à lé́gard du réalisme de Coppée, de sa poésie prosai͏̈que (" Dizains ", et " contes en vers ") donnent naissance à des " vieux Coppées " ainsi quà́ dáutres pastiches et parodies faits par les poètes qui les entourent à lé́poque (Rimbaud, Cros, Nouveau). Les réminiscences de Coppée dans des poèmes en prose de Verlaine, de ce va-et-vient entre les procédés différentiels (génériques, rhétoriques, rythmiques), qui tantôt se complètent, tantôt se repoussent, sínscrivent dans une crise du poétique ou du poétisme dans la seconde moitié du XIX ème siècle. En effet, parallèlement au mot prosai͏̈sme (caractère excessif ou dévalorisé de ce qui appartient à la prose), le vocabulaire critique ne possède pas de mot comme poétisme qui signifierait le caractère excessif et dévalorisé de la poésie. "