Auteur / Autrice : | Emmanuel Rubio |
Direction : | Henri Béhar |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2002 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Compris par la critique entre une " philosophie du surréalisme " systématique et le bricolage idéologique jusqu'à la vacuité du sens, le rapport de Breton à la philosophie peut paraître aussi problématique qu'inévitable. Entre ces deux extrêmes, il est pourtant possible de mettre en place une nouvelle approche, qui renoncerait à une cohérence totale du corpus pour suivre les évolutions d'une philosophie en devenir. Attachée aux références explicites du poète, notre étude s'intéresse ainsi non plus à la philosophie de Breton, mais à ses philosophies : celles qu'il parcourt, qu'il détourne, qu'il récrit ; celles qu'il met successivement en place à partir des premières. Hegel, Marx, Freud, la psychiatrie, mais aussi Kant, Fichte, Schelling, Schopenhauer ou Feuerbach, trop négligés généralement par la critique, offrent un champ philosophique complexe, à partir duquel peut être tracée la courbe sinueuse, mais non sans cohérence, suivie par le poète. De 1924 à 1940 se présentent finalement plusieurs moments théoriques. Parti d'un idéalisme extrême, rapportant la présence du monde aux pouvoirs créateurs du Verbe individuel, Breton est rapidement confronté au matérialisme dialectique,. . .