Thèse soutenue

Histoire critique du Musée National d'Ethnographie : des origines jusqu'au Musée des Arts et Traditions Populaires

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Auteur / Autrice : Wilbert de Jesús González Llovera
Direction : Gérard Monnier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2002
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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S'il fut possible à la fin du XIXe siècle de changer la sensibilité des citadins par rapport à l'altérité, ce fut grâce à l'essor des musées ethnographiques. Le présent travail s'attache à retracer l'historique du Musée national d'ethnographie, des origines jusqu'au Musée national des Arts et Traditions populaires. La constitution du Musée d'ethnographie du Trocadéro lors de l'Exposition universelle de 1878 permit, d'une part, de réunir dans un seul établissement les collections ethnographiques éparpillées un peu partout en France, et d'autre part, de consolider ce domaine d'études souvent remis en question par les académiciens. Encouragé d'abord par l'administration et grâce à l'expansion coloniale, le travail ethnologique d'Ernest - Théodore Hamy et d'Armand Landrin au MET fut bientôt délaissé par les pouvoirs publics. Ce fut grâce à l'initiative de Paul Rivet et Georges Henri Rivière que l'ethnologie française prit un élan nouveau en 1929. Les ethnologues comme Marcel Griaule ou Michel Leiris devinrent les " maîtres de l'inconnu " par le biais d'objets ethnographiques et de voyages non dépourvus d'intérêt politique. Notre analyse de l'histoire des musées considéra un contexte plus vaste dans la connaissance de l' "autre " par le biais d'un élément commun: le " legs de sagesse ". La quintessence des " productions matérielles " exotiques ou traditionnelles trouva dans le musée ethnographique le contenant idéal. Le croisement de l'ethnologie française avec les doctrines folkloristes et sociologiques permit à GHR d'établir son Musée des Arts et Traditions populaires lors de l'agencement du Palais de Chaillot en 1937 et ensuite" au " Nouveau Siège " du MNATP (1958-1975). Ces travaux témoignent le faible rôle de l'Etat " maître d'ouvrage " ainsi que des procédures opportunistes liées aux contraintes de l'administration. Sans prétendre répondre à toutes les questions que suscite cette institution, notre analyse vise à procurer les approfondissements essentiels.