Thèse de doctorat en Philosophie
Sous la direction de Jean-Jacques Wunenburger.
Soutenue en 2002
à Lyon 3 .
Au crépuscule d'un siècle métaphysiquement marqué par l'empreinte du mal politique, l'exigence morale se trouve aujourd'hui au cœur des relations internationales comme du droit qui tente de les encadrer : le droit international public. C'est en effet sur l'obligation morale d'agir - le devoir -, que semblent désormais s'appuyer les conceptions du licite et de l'illicite dans le champ international. Autant dire que le cadre normatif des relations entre Etats semble s'être quelque peu transformé, pour renouer avec un sens universel du juste. Le droit retrouve ainsi la morale et la morale le droit. Et le crime d'appeler châtiment au point de vue cosmopolitique. Un juge est sorti de l'Histoire. Aussi l'interdit du crime contre l'humanité et la justice pénale internationale se montrent-ils comme les figures d'un nouveau droit en train de s'écrire, au service de ce que d'aucuns nomment déjà une " morale internationale ". Reste que le phénomène ne semble pas dénué d'ambigui͏̈té : l'habillage moral du droit ne serait-il pas in fine que maquillage de la force ? Peut-être le remède sera-t-il ici pire que le mal.
The moral ambiguity of contemporary international law : the international community challenging the universal
Pas de résumé disponible.
Cette thèse a donné lieu à une publication en 2003 par Presses universitaires d'Aix-Marseille à Aix-en-Provence
Morale et droit international, l'impossibilité du nécessaire