Thèse de doctorat en Civilisation nord-américaine
Sous la direction de Jean-Michel Lacroix.
Soutenue en 2001
à Paris 3 .
La fouille des anciennes maisons est une pratique notoire chez les Yupik sibériens de l'île Saint-Laurent, Alaska. Les objets en ivoire, qui sont exhumés du sous-sol, sont ensuite recyclés ou vendus soit aux touristes, soit aux collectionneurs d'art primitif. Une telle situation est, d'après les archéologues, causée par une nécessité économique. Néanmoins, les opinions se calquent sur une terminologie héritée de l'ANCSA (1971) et de l'ARPA (1979), deux lois publiques favorables à l'exploitation des ressources du sous-sol dans les enclaves alaskiennes. Cependant, l'étude des collections archéologiques du Anchorage historical fine art museum et des ventes aux enchères (Sotheby's, Christie's) montrent une autre perspective. Le phénomène autochtone réagit et s'adapte au marché de l'art primitif. . .
Trade and anthropology, a symbiotic transaction on Saint Lawrence Island, Alaska
In Saint Lawrence Island, Alaska, the excavations of old houses are notorious in the Siberian Yupik territory. Old ivories and artefacts are dug up, recycled or sold to tourists or professional artefacts dealers. This situation is, as archaeologists say, cited as native subsistence diggers. However, opinion is close to terminology inherited from the Alaska Native claims Settlement Act (1971) and the Archaeological Resources Protection Act (1979), two public laws in favour of the proceeds from artefacts sales and digs in the Alaskan communities. And yet the study of archaeological collections of the Anchorage historical fine art museum and auctions (Sotheby's, Christie's) show another operspective. The native phenomenon reacts and adapts to the tribal art market. . .