Thèse de doctorat en Théâtre
Sous la direction de Georges Banu.
Soutenue en 2001
à Paris 3 .
La rencontre d'aragon, son pere spirituel, influence antoine vitez : sa creation joue avec la memoire et le temps, art de la demesure en effervescence permanente. Une filiation familiale tronquee le pousse a elaborer son uvre poetique et theatrale telle une memoire en devenir dont l'invention continuelle est le moteur. Comme aragon, il convoque sa memoire, celle du monde et de la culture : nul refus du present ou de l'avenir mais detour pour affronter le monde. Hommes presses obsedes par la fuite du temps, ils plongent ainsi dans une ivresse creative, transformant le temps en personnage theatral. Dans la filiation d'aragon, les perturbations et les destructions du temps, les spectres dedoubles du vieillard hantent vitez qui pense le theatre en prisme de la mort. L'art devient alors le cur de ses interrogations dans des spectacles testamentaires : hantise dynamique du temps et de la mort, temoin la pratique de la variation. Un mouvement perpetuel anime donc leur creation, mue par l'invention et la recherche. Pratiquee par aragon et vitez des les annees soixante, la technique de la deconstruction qui estompe la frontiere entre theorie et pratique le prouve. Forge par aragon et adopte par vitez, le concept du << mentir vrai >> qui joue de l'intertextualite, de l'ambiguite entre fiction et autobiographie et exacerbe le simulacre se revele neanmoins une constante esthetique : artifice et theatralisation exposent une demesure qui travestit la realite. Tel aragon, brassant la memoire et le temps dans un mouvement continuel, vitez pratique donc une esthetique du monumental, reve prometheen du grand uvre.
Pas de résumé disponible.