Thèse soutenue

Wang Chongyang (1113-1170) et la fondation du Quanzhen
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Auteur / Autrice : Pierre Marsone
Direction : Kristofer Marinus Schipper
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences religieuses
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : École pratique des hautes études (Paris). Section des sciences religieuses

Résumé

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Le Quanzhen est le grand mouvement de renouveau du taoi͏̈sme dans la Chine moderne. Selon la tradition, son fondateur, Wang Chongyang (1113-1170), après avoir reçu des révélations des immortels, convertit sept disciples, Ma Danyang, Tan Changzhen, Liu Changsheng, Qiu Changchun, Wang Yuyang, Hao Taigu et la femme de Ma Danyang, Sun Buer. Par leur "ascèse missionnaire", ceux-ci firent du Quanzhen, en cinquante ans, le principal mouvement religieux du nord de la Chine. Aujourd'hui encore, le Quanzhen est une composante incontournable de la religion chinoise. La première partie de la thèse, historique, reprend les sources primaires pour étudier comment l'hagiographie, dès la prédication des disciples, a transformé l'histoire du fondateur, élaborant par exemple des révélations dont le bénéficiaire ne parle jamais clairement. Dans un deuxième temps, elle étudie les différences de personnalités entre les disciples et réévalue leurs rôles respectifs. Elle évoque la diversité du mouvement avant l'uniformisation apportée par l'institutionnalisation et montre comment le cliché des sept disciples fondateurs fut forgé en plus d'un siècle par la tradition. La deuxième partie étudie la pensée du mouvement. Elle recherche l'origine des grands thèmes de la doctrine du Quanzhen naissant, décrit les grandes lignes de la vie religieuse et insiste sur le caractère fondamentalement taoi͏̈ste du mouvement. Dans un deuxième temps, elle expose la théorie de l'alchimie intérieure qui constitue quantitativement le principal enseignement des religieux. Elle met aussi en valeur la dimension spirituelle de cette alchimie intérieure, notamment chez le fondateur du mouvement. Répondant à un point de vue exprimé au Japon il y a trente ans, la conclusion soutient notamment que la fondation du Quanzhen est moins un mouvement de réforme comme le protestantisme qu'un mouvement de prédicateurs mendiants comme on en connut en Europe.