Thèse soutenue

Étude des composés organiques halogènes volatils en milieu marin : origines biologiques et anthropiques, échanges avec l'atmosphère - utilisation comme traceurs transitoires de la circulation dans l'atlantique nord-est

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Auteur / Autrice : Jacques Pruvost
Direction : Pierre Le Corre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Brest

Résumé

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Les composés organiques halogènes volatils (vhoc) ont été étudiés dans le milieu marin avec pour objectifs d'examiner l'origine et le comportement de ces composés dans les eaux côtières et océaniques, et aussi d'utiliser les composés présentant un caractère conservatif en tant que traceur transitoire de la circulation profonde. Les développements analytiques effectués ont permis d'améliorer la résolution chromatographique, le temps d'analyse et les limites de détection. Les analyses dans l'air ont aussi été développées. Dans le domaine côtier, des travaux ont été réalisés dans le but d'examiner les origines des vhoc biogéniques. Les vhoc bromés dans l'eau présentent une origine macroalgale. Le ch 3i montre des origines macroalgale et/ou photochimique, et phytoplanctonique. Les teneurs atmosphériques en vhoc sont contrôlées par les macroalgues et par la floraison phytoplanctonique sur le plateau continental. L’étude des vhoc dans les estuaires de la Gironde, la Loire et la Seine a montré des apports marqués de composés chlorés dans les fleuves et au niveau des zones urbaines. Les pertes ont lieu juste en aval des zones d'apports. Par ailleurs, nos résultats suggèrent, pour la première fois, des émissions de vhoc bromés par les zones humides salées. Dans le domaine océanique, des mesures effectuées en méditerranée occidentale ont permis de mettre en évidence la dégradation du ccl 4 dans l'océan par réduction lors de la respiration bactérienne. Ce processus indique que le ccl 4 doit être conservatif dans les masses d'eaux formées par convection profonde. Les cfc et le ccl 4 ont été utilisés comme traceurs transitoires dans l'atlantique nord-est. L’essentiel des travaux a été consacré à l'eau de la mer du labrador (lsw). Nous avons évalué sa vitesse moyenne d'advection, entre la mer du Labrador et le proche atlantique, a 1,9 - 2,5 cm. S 1. Des calculs de mélange ont montré la présence d'une composante importante de lsw dans l'eau méditerranéenne profonde.