Thèse soutenue

Contribution à l'étude d'icônes et de peintures post-byzantines par différentes techniques chromatographiques et spectoscopiques

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Auteur / Autrice : Marie-Stéphen Pistre
Direction : Catherine Vieillescazes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie organique
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Avignon

Résumé

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En 1997, une exposition unique baptisée "Trésors du mont Athos" fut organisée à Thessalonique (nord-est de la Grèce). Parmi ces trésors figuraient des icônes qui nécessitèrent un allégement de leur vernis afin d'être montrées. Suite aux travaux des restaurateurs, un programme européen Platon a été présenté par l'Université d'Athènes en partenariat avec la Faculté des Sciences d'Avignon pour participer à l'étude scientifique des vernis post-byzantins. Ce projet ambitieux donna lieu à une recherche doctorale dont l'objectif était la rede��couverte des secrets de fabrication de vernis des moines athonites. Deux techniques d'analyse ont été mises en œuvre (recherche d'un protocole d'étude) : la spectroscopie IR et la chromatographie liquide couplée à deux détecteurs (UV et fluorimétrie). Cette thématique a été l'occasion d'approfondir nos connaissances sur les résines naturelles (composant majeur des vernis) et de mettre en évidence des marqueurs résineux comme les acides abiétique C20H30O2 et 7-oxodéhydroabiétique C20H26O3 (élaboration d'un corpus analytique). Les 26 prélèvements de vernis ont ainsi pu être identifiés. Au cours de l'avancée des travaux le sujet a évolué et pris de l'ampleur jusqu'à pénétrer dans les couches colorées de peintures murales athonites et d'icônes conservées au Patriarcat Orthodoxe d'Istanbul (2 peintures murales 4 icônes inédites). La déformulation des couches picturales a été menée par MEB/EDS, ce qui nous a permis d'enrichir nos connaissances sur les recettes anciennes. La réflexion s'est ensuite portée sur les rapports existant entre les peintures murales et celles de chevalet, et sur la constance de la palette de couleurs des artistes-moines. Nous pensons que notre travail scientifique peut participer au maintien, à la conservation et à la mise en valeur de notre Patrimoine. Il aide à la mise au jour de processus techniques et de recettes oubliées ou tenues secrètes, et c'est une source complémentaire d'informations pour les conservateurs-restaurateurs