Thèse soutenue

Etude du déterminisme de la préséance des bourgeons le long du rameau d'un an chez le pommier (Malus domestica [L. ] Borkh. ) : Approches morphologique, biochimique et moléculaire
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Auteur / Autrice : Nicole Brunel
Direction : Jean-Claude Mauget
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques fondamentales et appliquées
Date : Soutenance en 2001
Etablissement(s) : Angers

Résumé

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Le déterminisme de la préséance des bourgeons le long du rameau d'un an a été étudié chez deux variétés de pommier (Malus domestica L Borkh. ) : lodi, présentant une tendance à l'acrotonie, et Green spur caractérisée par une absence de gradient de débourrement. Différentes approches morphologique, biochimique et moléculaire ont été utilisées en distinguant sur le rameau des zones sur lesquelles les bourgeons entreront en croissance et celles sur lesquelles ils resteront au repos. Des mesures effectuées en période de dormance (octobre), en sortie de dormance (janvier) et juste avant le débourrement (mars), montrent que les bourgeons appelés à débourrer au printemps, présentent des dimensions plus grandes et un nombre d'écailles dures moins important probablement dus à un développement différentiel durant la croissance estivale. Un état d'hydratation plus élevé et des réserves en sucres plus abondantes dans la portion de tige où ils sont insérés ont également été mis en évidence. Au niveau moléculaire, le gène KNAP1 codant un facteur de transcription est aussi plus faiblement exprimé dans ces bourgeons. Par hybridation in situ, il a été montré que son expression est localisée au sein du dôme méristématique et du méristème marginal des deux derniers primordia foliaires formes, de plus en janvier et en mars une expression apparait aussi au niveau du procambium. Aucune expression différentielle entre futurs bourgeons en croissance et futurs bourgeons latents n'a été observée pour le gène EF-1. Par contre, son expression variant au cours du temps, un rôle dans des processus de résistance au froid a été suggéré, au même titre que l'augmentation des sucres solubles observée durant la période hivernale. La présence des bourgeons pourrait donc résulter, au moins en partie, de mécanismes trophiques : approvisionnement en eau et en sucres, conséquences ou non, de contrôles génétiques plus en amont dans les bourgeons.