Persistance de la mémoire dans l'oeuvre de Robert Penn Warren
Auteur / Autrice : | Gwenola Le Grand-Le Cor |
Direction : | Marie-Christine Lemardeley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature américaine |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Homme de lettres au sens le plus large du terme, qui revendique l'interdependance du poetique et du romanesque, robert penn warren (1905-1989) n'accepte pour seule definition que celle d'ecrivain sudiste. C'est dans ce sud natal impregne d'histoire et de memoire qu'il tire son inspiration et c'est cet attachement du sud au passe qui traverse toute son oeuvre. Mais la memoire chez warren n'est jamais une donnee fixe et immuable, elle est toujours travaillee par l'oubli. Double mouvement de perte et de reconstitution, elle nait invariablement d'une tension entre continuite et discontinuite. Ce sont ainsi d'abord les <<trous de memoire>> qui morcellent les personnages et trouent les textes romanesques et poetiques. Amnesie genealogique en forme de reniement du pere qui dissout le << je >>, l'oubli est aussi pour warren cette amnesie historique qu'il nous donne a voir dans les blancs des poemes. Mais cette oeuvre construite sur l'absence et le refus de reminiscence est avant tout une oeuvre de la memoire, d'une memoire qui se veut quete de soi et retour a un << je >> unifie, d'une memoire poetique faconnee a partir des lacunes de l'historiographie officielle. Poemes et romans sont alors a interpreter comme des monuments eriges contre l'oubli.