Auteur / Autrice : | France Ginchereau |
Direction : | Olivier Koenig |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Mots clés
Résumé
Des expériences en champ visuel divisé ont montré l'existence de deux types de relations spatiales: les relations coordonnées traitées préférentiellement dans l'hémisphère droit (HD) et les relations catégorielles traitées préférentiellement dans l'hémisphère gauche (HG). L'encodage des relations coordonnées permet d'estimer la position précise des objets comme dans des tâches de jugement de distance. L'encodage des relations catégorielles donne lieu à des représentations plus abstraites correspondant à des sous-ensembles de positions (par exemple, l'objet A est à gauche de l'objet B indépendamment de la distance inter-objets). Certaines expériences de jugement de distances ont montré une disparition rapide de l'avantage de l'HD. Cet effet de pratique suggère que l'HG apprend progressivement à inclure différentes positions coordonnées à l'intérieur de classes d'équivalence. La présente thèse porte sur la caractérisation de cet effet de pratique. (1) Chez le sujet normal: Trois expériences en champ visuel divisé révèlent que le nombre et la distance relative des positions coordonnées ainsi que la variation de la position de l'objet de référence ralentissent le traitement catégoriel associé à l'émergence d'un avantage de l'HG. (2) Chez des patients atteints de lésions pariétales gauches: L'analyse de jugements catégoriels variés met en évidence des doubles dissociations qui différencient la localisation des objets dans une scène visuelle (gyrus supramarginalis) du traitement catégoriel proprement dit (gyrus angulaire). Nous discutons des résultats obtenus dans la perspective d'une dynamique interhémisphérique qui apparaît comme étant modulée par la pratique et la difficulté des jugements spatiaux.