Uvea (Wallis) : une société de Polynésie occidentale : étude et comparaison

Uvea (Wallis island), a western polynesian society : study and comparaison

• Auteur / Autrice : Sophie Chave-Dartoen
• Direction : Daniel de Coppet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Ethnologie
• Date : Soutenance en 2000
• Etablissement(s) : Paris, EHESS

Mots clés

Mots clés contrôlés

Conditions sociales

Moeurs et coutumes

Ethnologie

Résumé

Cette étude se place dans une perspective comparatiste avec le monde occidental d'une part, avec les sociétés proches de Polynésie occidentale de l'autre. S'appuyant sur les données ethnographiques anciennes et contemporaines, elle met en évidence les valeurs qui fondent l'ordre de la société wallisienne et son renouvellement. Ce travail commence par l'étude de l'espace et du système foncier. La valeur de la « maisonnée » 'api est soulignée comme point de référence dans le temps et dans l'espace. Elle apparait comme une terre-ancêtre. L'analyse du système que forme le vocabulaire de parente montre que la société wallisienne distingue radicalement les relations homme-femme des relations frère-soeur. La parente est examinée sous l'angle des relations kaiga et des groupes cérémoniels kutuga. L'étude des composantes de la personne établit que la distinction entre les vivants, les morts et les ancêtres, les anciennes déités et même dieu, ne se fait pas en termes de substance, mais en termes de relations. Il en va de même pour les distinctions parmi les vivants (homme/femme, frère/soeur, « nobles » 'aliki/ « roturiers » tu 'a, anciens/jeunes. . . ). Enfin, les prestations cérémonielles sont elles-mêmes constituées de relations. La circulation des biens masculins et féminins favorise le renouvellement de la vie et de la société. L'étude de la maison éclaire la position du « roi » qui dirige et représente la société. La conclusion présente le travail rituel que la société met en oeuvre pour accompagner chaque wallisien au cours de sa vie. Lors des passages (naissance, baptême, communion, puberté, mariage, investiture, décès. . . ), la société veille ainsi au respect de l'ordre du cosmos et réorganise les relations momentanément perturbées, assurant sa propre reproduction. Suivent la synthèse sur la relation homme-femme (où il faut distinguer les « femmes-en-tant-que mère » et les « femmes-en-tant-que-sœur ») et celle sur l'ordre de la société et du cosmos avec les valeurs qui y président (ancienneté, localité, distinction de sexe).