Thèse soutenue

Vers une approche communicationnelle de la gestion des connaissances

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Auteur / Autrice : Jean-Luc Bouillon
Direction : Robert Boure
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La nécessité de gérer les savoirs techniques et professionnels est de plus en plus souvent soulignée au sein des organisations, tout particulièrement dans les secteurs de haute technologie, laissant une large place aux activités de recherche et développement et de conception. Force est de constater que la gestion des connaissances constitue un ensemble mal délimité, souvent appréhendé dans une perspective techniciste, appuyée sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Les connaissances sont alors considérées comme pouvant être réduites à des unités d'information susceptibles d'être partagées, stockées et transmises aux usagers. Cette approche ne semble pas satisfaisante dans la mesure où elle ne conceptualise pas vraiment la complexité de leur mise en œuvre. Cependant, les connaissances ne sont pas seulement des informations et des marchandises, mais sont aussi communication : leur signification n'est pas donnée une fois pour toutes, mais dépend fortement de chaque contexte humain, social, économique et organisationnel. Elles prennent forme au travers de leur mobilisation dans le cadre de la réalisation des activités, au sein des organisations. La plupart des outils et méthodes de gestion des connaissances disponibles à l'heure actuelle visent à réduire au maximum cette dimension communicationnelle et constituent un acte de management stratégique, fortement appuyé sur des systèmes informatiques. Des solutions alternatives, qui visent non plus à codifier et à distribuer des connaissances mais à favoriser la structuration des contextes d'action et le travail collectif, commencent à voir le jour, comme le projet de démarche qualité mémoire au CNES. Ils comportent toutefois leurs propres limites, notamment parce qu'ils portent l'ambition de changer l'organisation du travail de manière instrumentale. En fait, la prise en compte des dimensions communicationnelles des connaissances ne semble pas devoir relever uniquement d'outils et de méthodes de gestion. Elle s'inscrit plutôt dans la possibilité que des outils aux ambitions modestes puissent être utilisés et combinés en situation, par les utilisateurs concernés et en fonction de leurs contraintes spécifiques. Plus que les outils, les usages apparaissent déterminants