Thèse soutenue

L'impact de l'infection a VIH sur la tuberculose en France entre 1988 et 1998

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Auteur / Autrice : Valérie Schwoebel
Direction : Alfred Spira
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 11
Jury : Président / Présidente : Denis Hémon
Examinateurs / Examinatrices : Denis Hémon, Jacques Grosset, Hans L. Rieder, Jean-Baptiste Brunet, Françoise Neukirch
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Grosset, Hans L. Rieder

Mots clés

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Résumé

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L'infection à VIH apparue dans le monde au début des années 1980 a été rapidement reconnue comme facteur de risque majeur d'évolution morbide de l'infection tuberculeuse. En France où la mortalité et la morbidité tuberculeuse décroissent régulièrement depuis le début du siècle, un pic d'incidence déclarée a été observé en 1992-1993. L'impact de l'infection à VIH sur ces modifications épidémiologiques a été étudié à partir de données de surveillance. Au moins un tiers de l'excès de cas de tuberculose déclarés seraient attribuables à l'infection à VIH, bien que d'autres facteurs (précarité sociale, immigration) aient pu aussi jouer un rôle. Environ 5 à 6% des cas de tuberculose en 1993-1994 sont survenus comme pathologie d'entrée dans le sida. Les facteurs de risque de tuberculose associée au sida étaient : être de sexe masculin, ouvrier ou chômeur, originaire d'un pays d'Afrique sub­ Saharienne, contaminé par le VIH par toxicomanie ou contact hétérosexuel, et résider en Ile­ de-France. Une étude de la tuberculose multirésistante a confirmé le risque de transmission nosocomiale spécifique aux personnes infectées par le VIH. L'impact épidémiologique de l'infection à VIH sur la tuberculose est relativement faible et ne remet pas en cause la décroissance continue de la transmission de la tuberculose en France. Toutes les mesures susceptibles de prévenir la tuberculose chez les personnes infectées par le VIH doivent être appliquées. Toutefois, l'arrêt progressif de la vaccination BCG généralisée pourrait être envisagé, à condition de maintenir la qualité du traitement et d'améliorer la surveillance.