Thèse soutenue

L'interprétation de Jacques Zabarella (1533-1589), professeur de logique puis de philosophie naturelle à l'université de Padoue (1564-1589) : une étude logique, historique et critique sur le moyen terme dans les Opéra logica (1578)

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Auteur / Autrice : Dominique Bouillon
Direction : Didier Deleule
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Jacques zabarella commentait les analytiques ii d'aristote de 1564 a 68 en chaire de logique a l'universite de padoue au moment ou les debats des philosophes portaient sur le paradoxe des redoublements de la preuve de l'existence du premier moteur et de l'immortalite de l'entendement humain des deux cotes de la frontiere entre philosophie naturelle ( livre 8 de la physique, livre3 du de anima} etmetaphysique( metaphysique, livre xii). Ce n'est pas seulement le texte philosophique c'est aussi et surtout l'ignorance du sens instrumental des analytiques ii, veritable code oublie de la structure et de la communication de toute la science peripatetitienne, qui empeche de mettre un terme satisfaisant a la discussion en indiquant les limites internes du questionnement possible sur le texte a partir des reponses d'aristote. Zabarella defend donc une these sur le commentaire : la normativite propre a la science du texte, celle de l'imitation du modele et du refus des deformations syncretiques. C'est pourquoi il fallait identifier le texte d'aristote dans ses opera logica, qui dissolvent les contresens des interpretes sur analytiques ii. Le retour au modele de l'essence n'est pas seulementle mouvement de raison par lequel aristote construit la demonstration en tant qu'instrument pour les sciences en s'opposant a l'impuissance des pratiques de l'ordre chez platon. Abusivement considerees comme cognitives. C'est aussi celui qui conduit le commentateur a eliminer de la tradition ce qui lui donne une fausse apparence d'obscurite, l'incidence d'une intelligence et d'une instrumentationinsuffisante, due a une mauvaise analyse de ses conditions positives. La part de la science humaine est de dependre des arts et des efficients seconds qui la realisent dans un registre de finitude et de privation initiale, mais aussi de progres potentiels et collectifs. La regle du moyen dans les opera est une sorte de cle de voute pour cette edification corrective a tous les niveaux analytiques de la structure. Le resultat de cette interpretation est de nous fournir un modele historique analytique de ce que pouvait etre la science demonstrative a la fin du seizieme siecle. C'est un point de depart pour une investigation comparative sur les innovations des philosophes du dix-septieme et du dixhuitieme siecle qui se sont soumis a l'autorite de ce modele, afin de le deplacer ou de le depasse