Thèse soutenue

Glyco-oligonucleo-peptide : augmentation de l'activite des oligonucleotides antisens par la maitrise du routage nucleo-cytosolique

FR
Auteur / Autrice : Laurent Meunier
Direction : Annie-Claude Roche
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques fondamentales et appliquées
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Orléans

Résumé

FR

Les oligonucleotides antisens (odn) presentent un reel potentiel interessant de modulation de l'expression des genes. Cependant, leur faible endocytose dans les cellules, leur sequestration majoritaire dans les compartiments vesiculaires et le fait que les odn, qui s'en echappent, diffusent rapidement dans le noyau, limitent leur efficacite notamment lorsque leurs cibles sont localisees dans le cytosol. Pour obtenir des odn antisens plus efficaces, nous avons developpe deux approches : l'une qui consiste a augmenter specifiquement leur endocytose dans les cellules cibles grace a des oligosides affins de lectines membranaires, l'autre qui consiste a modifier leur routage intracellulaire afin de les concentrer dans le cytosol par substitution avec un signal peptidique d'exportation nucleaire (nes). En outre, pour faciliter la synthese de conjugues glyco-odn-peptide, nous avons mis au point une methode de thiolation et de thioetherification d'amine, en milieu aqueux. Des odn complexes a des polylysines glycosylees ou substitues par des glycopeptides sont specifiquement endocytes grace a des lectines membranaires, augmentant leur concentration intracellulaire et leur capacite a inhiber l'expression d'un gene. Des odn substitues par un signal peptidique d'exportation nucleaire s'accumulent dans le cytosol. Ces conjugues sont plus efficaces que les odn non substitues pour inhiber la transcription cytosolique d'un gene et la replication cytosolique du virus de la dengue. Outre la mise au point de la preparation de nouveaux conjugues odn, notre principale contribution a ete de demontrer, pour la premiere fois, qu'un odn pouvait agir dans le cytosol, ouvrant ainsi la voie a de nouvelles strategies pour inhiber la multiplication de virus qui sont repliques ou retrotranscrits dans le cytosol.