Thèse soutenue

Etat et société en Grèce : permanences et mutations

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Auteur / Autrice : Maria Karamanli
Direction : François Borella
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Nancy 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L’état grec est un état récent. L’affirmation, de l'identité nationale s'est appuyée sur la langue et la religion. La construction d'un état unitaire et centralisé, imposé pour partie par les puissances extérieures, s'est faite difficilement. L’insuffisance de traditions civiques fondées sur la confiance et la coopération, née de la rareté économique et héritée de l'empire ottoman, a fait le lit de pratiques politiques autoritaires et clientélistes. Les changements économiques, démographiques et sociaux de la première moitié de ce siècle ont bouleverse la société grecque sans que la puissance publique et les politiques ne prennent la mesure des changements à établir. L’émergence de partis politiques modernes a transformé progressivement les pratiques clientélistes. Depuis plusieurs années l'influence de la religion orthodoxe sur la vie politique grecque tend à diminuer. La modernisation politique et administrative est aujourd'hui voulue pour des raisons économiques et se justifie par une demande sociale en faveur de plus d’égalité dans la communauté et de moins de dépendance par rapport au patronage des élus. L’intégration au sein de l'union européenne est un objectif politique devant redonner à l'état grec une influence que seul il ne pourrait avoir ou que d'autres, plus puissants, pourraient lui concurrencer. L’efficacité dans les services organises par la collectivité est recherchée comme source de légitimité à l'action politique : la réforme du statut de la fonction publique et la politique de décentralisation (création d'un deuxième degré d'administration locale) sont analysées et évaluées. Il est aussi rendu compte des dysfonctionnements du service public de l'enseignement. L’objectif des reformes, leurs modalités ainsi que les résistances au changement sont examinés. Plus que décidée par la haut la modernisation politique et administrative doit être construite sur une série de décisions cohérentes ayant un effet cumulatif. Le pouvoir politique parait avoir choisi pour la réussir de privilégier la différenciation fonctionnelle, la juste valeur (axiocratie) des individus et des institutions, l'efficacité économique, l'adaptabilité et la solidarité propres à un plus petit pays.