Thèse soutenue

Détection et caractérisation des résistances aux herbicides antigraminées chez le Vulpin (Alopécurus myosuroides Huds. )
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Auteur / Autrice : Anne Letouzé
Direction : Jacques Gasquez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif de cette étude est de détecter et caractériser les résistances aux herbicides antigraminées chez le vulpin (Alopecurus myosuroides Huds. ). Un test de détection de la résistance, fondé sur la longueur du coléoptile, a été développé avec 13 herbicides appartenant à 8 familles. Il révèle quels sont les produits toujours efficaces pour contrôler les populations résistantes. Deux mécanismes sont détectés : une amplification de la détoxication et une mutation de la cible. Le premier est identifié grâce à l'utilisation d'inhibiteurs spécifiques des enzymes de détoxication. Seuls les gènes de certaines enzymes cibles d'herbicides sont exprimés dans le pollen. Aussi, sa germination dans l'herbicide permet d'identifier les résistants mutants de cible. Plusieurs mécanismes peuvent coexister dans une population : une mutation de l'acétyl CoA carboxylase, des amplifications de détoxication impliquant des GST et différentes familles de P 450. Certains individus peuvent cumuler plusieurs de ces mécanismes. L'analyse de descendants issus de croisements entre des individus sensibles et résistants au fénoxaprop-P éthyl par mutation de la cible et amplification de la détoxication a montré que les hérédités de chacun de ces mécanismes sont monogéniques, dominantes et indépendantes. Par ailleurs, l'utilisation de cultures cellulaires a permis d'estimer la fréquence des individus résistant naturellement au fénoxaprop-P éthyl. Celle-ci serait comprise entre 2xl0-8 et 8xl0-6. Associée à une hérédité simple, elle permettrait d'expliquer la sélection rapide d'une population résistante observée au laboratoire et au champ. Afin d'étudier l'influence de différentes conduites de désherbage chimique sur le développement d'une résistance au champ, deux herbicides dont l'un était sélectif de la résistance (fénoxaprop-P éthyl) et l'autre pas (isoproturon) ont été utilisés, seuls ou en combinaison. Cette étude a montré que: - de fortes doses de fénoxaprop-P éthyl augmentent la fréquence des résistants dans la population, - de faibles doses des deux herbicides augmentent leur l'effectif, - de fortes doses d'isoproturon, permettant de réduire l'effectif de la population, entraînent une diminution de la résistance. Il apparaît indispensable d'associer à un désherbage chimique raisonné des pratiques culturales adaptées.