Écrire des traces : l'écriture autobiographique de Georges Perec
Auteur / Autrice : | Wilfrid Mazzorato |
Direction : | Bernard Magné |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres modernes |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'écriture autobiographique de Georges Perec est analysée dans ''Écrire des traces'' selon deux modalités de lecture : une lecture articulée et une lecture réticulée. Précédant ces lectures, un premier chapitre revient sur les principes d'écriture autobiographique perecquiens désignés ici par le terme - emprunté à Jean Ricadou - de textures : les autobiographèmes, décrits par Bernard Magné ; la notion de rétrobiotexturation (liée à la pratique perecquienne de l'implicitation) inventée par Dominique Bertelli ; la pratique paragrammatique, en regard des analyses sur les anagrammes menées par Ferdinand de Saussure et commentées par Jean Starobinski ; le principe du motif qui sera longuement développé au cours de ce travail ; et la notion de rite d'écriture. Avec la lecture articulée, on parcourt quatre textes importants du point de vue autobiographique : la nouvelle ''Les lieux d'une fugue'', le projet inachevé de ''Lieux'', le recueil de récits de rêves ''La boutique obscure'', et la compilation de ''Je me souviens''. Avec la lecture réticulée, on explore trois réseaux : celui des citations du film ''Citizen Kane'' d'Orson Welles dans les textes de Georges Perec, réseau lié à la notion de rétrobiotexturation ; celui du nombre 17, qui s'inscrit dans le champ des autobiographèmes ; et enfin le complexe réseau des motifs, mots connotant implicitement le souvenir (souvenir des parents disparus, souvenir des origines juives) et, d'un point de vue métatextuel, l'écriture du souvenir. On parvient, à l'issue de ces lectures, à définir la notion de trace écrite qui semble régir dans son ensemble l'écriture autobiographique de Georges Perec.