Le formalisme dans le droit des sociétés commerciales
Auteur / Autrice : | Hélène Soenen |
Direction : | Jean-Pierre Marty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Malgré son utilité certaine, on considère généralement que le formalisme dans le droit des sociétés commerciales est contraire au développement des affaires sociales. En effet, après plusieurs siècles de réformes précipitées, d'absence de systématisation et d'incohérences, le formalisme est apparu complexe, rigide et lourd : son omniprésence est devenue envahissante. Par ailleurs, ses manquements font automatiquement l'objet de sanctions pénales, mesures répressives par nature qui s'avèrent être inflexibles et inadaptées. En conséquence, il convient désormais de simplifier et d'assouplir le droit des sociétés commerciales en supprimant les formalités superflues et en veillant à ce que le formalisme soit appliqué à l'avenir à bon escient : le législateur français ne doit plus l'utiliser de façon systématique. A chaque fois, il doit vérifier s'il est indispensable et mesurer les effets qu'il peut contenir. Il convient également de rechercher les sanctions appropriées : les manquements au formalisme ne doivent plus être punis ou réprimés. Ils doivent être avant tout réparés. C'est au prix de ces réformes que le formalisme dans le droit des sociétés commerciales pourra être réhabilité, réhabilitation d'autant plus importante et urgente que le formalisme reste l'instrument de la protection des intérêts des associes et des tiers ainsi que de l'ordre public.