Le prochain comme tierce personne dans la theologie de la creation chez saint thomas d'aquin
Auteur / Autrice : | Philippe Vallin |
Direction : | Pierre Gauthier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Pour thomas d'aquin, l'amour du prochain n'est pas un pur precepte revele sans racines dans la figure naturelle du monde cree. D'abord, thomas represente un ordre statique des natures (i), ou la pre-eminence des creatures intellectuelles, inscrites en tierces natures entre le createur et les autres elements d'un univers cohabite, constitue la preuve de la causalite premiere, manifestee plutot que cachee par l'efficace des causes secondes. Les etres crees a l'image de dieu selon la liberte l'invitent alors a decrire un ordre dynamique des personnes (ii) ou l'ordination au createur repond moins a une necessite de l'essence qu'a l'acte historique de la volonte qui consent a la beatitude eternelle apres en avoir connu l'hypothese : la tierce nature devient ici une tierce personne dans le cadre social d'une libre emulation ou la theologie des anges est capitale. L'histoire de l'homme et de la femme dans le vis-a-vis de l'eden (iii) montre le prochain humain comme cette personne unie a dieu selon l'ame, mais aussi sous les yeux du conjoint, selon le corps, quasi sacramentel. Car dans l'idee thomasienne de l'etat d'innocence, la divinisation de l'homme a pu n'impliquer que les missions invisibles des personnes divines. L"ordo trinitatis" a l'oeuvre dans le temps nous ouvre alors le mystere du prochain : de meme que le verbe et l'esprit envoyes invisiblement en tierces personnes, loin d'occulter le pere, temoignent au contraire de la correlation trinitaire, de meme l'ordre humain du prochain/tierce personne, au lieu d'occulter le dieu qui divinise immediatement, le revelera davantage au titre d'une concomitance sensible des graces qui est la seule mediation creee recevable, l'evenement de l'incarnation mis a part.