Thèse soutenue

Charles-François Le Brun (1739-1824)

FR
Auteur / Autrice : Valérie Chrétienne
Direction : Roger Dupuy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Rennes 2

Résumé

FR  |  
EN

Charles-Francois Le Brun est ne en 1739 a Saint-Sauveur-Lendelin (Manche). Apres des études classiques, un voyage d'initiation a la vie politique (Hollande et Angleterre), des études de droit (il est reçu avocat au parlement de Paris), il devient le conseiller de monsieur de Maupeou, chancelier de France de 1768 a 1774. A la disgrâce de ce dernier, Le Brun entre dans le monde des littérateurs : il publie une traduction de la "Jerusalem délivrée" et de "l'Iliade". Il acquiert une certaine renommée, mais tombe dans un état de langueur d'ou le sortent son ami Necker et l'espoir que suscite la réunion des états généraux. Le poète devient orateur. A l'assemblée constituante, ou l'ont député les Dourdannais, Le Brun est un spécialiste remarque des finances. Son esprit de modération le conduit en 1793 à la prison de Versailles. Libéré en octobre 1794, il siège au conseil des anciens et survit aux "coups d'état" du directoire. Bonaparte le choisit comme troisième consul. Sous l'empire, Le Brun, grand dignitaire, est architrésorier. Il est chargé en 1805 et en 1810 de préparer la "réunion" de la Ligurie et de la Hollande. En 1814, il refuse de signer l'acte de déchéance de l'empereur. Pair de France sous la première restauration, il est grand-maître de l'université pendant les "cent-jours". Louis XVIII le rétablit dans sa dignité de pair de France en 1819. Il meurt à Sainte-Mesme le 16 juin 1824. Si "son nom est cité dans l'histoire", malgré sa volonté de "cacher sa vie", Le Brun est un personnage peu et mal connu. Quelques études lui ont été consacrées mais des questions restaient en suspens : son rôle auprès de Maupeou pendant l'affaire des parlements, l'importance de ses travaux financiers, la raison pour laquelle Bonaparte l'a appelé a ses côtés, son rôle auprès du "sauveur" devenu "despote". . . La longévité de ce discret administrateur plein de zèle, sa survivance a autant de régimes dans une période aussi mouvementée s'expliquent par sa fidélité a un principe : toujours suivre la volonté générale