Thèse soutenue

Jean Paul Sartre aux prises avec son enfance : analyse du rapport au savoir et du problème de l'identité chez Sartre, en partant des "mots"

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Auteur / Autrice : Claude Poulette
Direction : Jacky Beillerot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude porte sur "le rapport au savoir" chez Sartre. Elle n'entend donc pas se limiter à l'analyse du rapport que l'auteur affirme entretenir avec la littérature. Il s'agit moins de reprendre patiemment l'analyse littéraire des mots que de s'interroger sur les présupposés qui commandent l'ouvrage en prenant en compte le projet d'auto-identification rétrospective que Sartre met en jeu dans les années cinquante, au moment où il prétend rompre avec la littérature. Le souci de rupture qui commande ce projet autobiographique devrait donc nous amener à ressaisir ce qui est volontairement et involontairement occulte dans les mots. Nous pourrons peut-être alors comprendre en quoi "les adieux à la littérature" supposent néanmoins des connivences implicites avec un passe très largement dénoncé. Le thuriféraire de l'engagement fut incontestablement hante (comme il eut dit lui-même) par le désengagement initial de sa liberté native et par sa dérive (inévitable ?) Dans "l'imaginaire". Apres une introduction centrée sur le rapport au savoir nous interrogeons les mots à partir d'autres textes littéraires (l'enfance d'un chef), et posthumes - en particulier les carnets de la drôle de guerre. La mise hors circuit des premières expériences théâtrales de l'enfant des mots, nous amené alors à insister sur le sens de l'entreprise théâtrale de Sartre. Nous rencontrons ainsi d'autres commentateurs de l'œuvre qui ont examiné de près le même problème. Ces considérations devraient nous permettre de saisir "l'efficience existentielle" de l'imaginaire conçu comme procédure de "personnalisation" privilégiée par le biographe de Baudelaire, de genet et de Flaubert. Cet examen occupe la troisième partie de ce travail. Nous nous efforçons ensuite de ressaisir (quatrième partie) l'unité de l'entreprise littéraire et philosophique en interrogeant la conception sartrienne du sujet.