Thèse soutenue

Les Britanniques face à la révolution française de 1848

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Auteur / Autrice : Fabrice Bensimon
Direction : Roland Marx
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 3

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La diplomatie britannique, dirigée par Palmerston, comprend vite que le pouvoir issu de la révolution de février n'adoptera pas la conduite de la convention jacobine. En particulier, Lamartine ne déclare pas la guerre a l’Europe, encore moins à la Grande-Bretagne. Conscient que l'attitude de Londres sera déterminante, il s'efforce au contraire de se ménager les bonnes grâces du foreign office et de son représentant à Paris. Il y parvient, et l’Angleterre dissuade les autres puissances d'intervenir contre la nouvelle république. La révolution de 1848 à épargné le Royaume-Uni. Mais celui-ci a connu la contestation sur deux fronts : le chartisme et le mouvement nationaliste en Irlande. C’est la troisième et dernière vague du mouvement pour la charte. Dans une ile d’Erin plongée dans la famine, les dirigeants de la jeune Irlande cherchent à tirer parti de la révolution française pour obtenir l'abrogation de l'acte d'union. Les deux mouvements échouent : ils ne trouvent pas assez de partisans, et sont confrontés à la terrible efficacité de l'état, ainsi qu'au consensus régnant dans la classe politique britannique. Comment les britanniques se représentent-ils la révolution française? Articles de presse, brochures, discours, sermons, lettres, journaux prives, œuvres littéraires - l'ensemble des documents regorgent de réactions, fort partagées. La plupart saluent la chute de la monarchie de juillet. Les chartistes, les nationalistes irlandais et certains radicaux anglais s'enthousiasment pour une seconde république qui fait revivre des valeurs héritées de la révolution de 1789. Pour les plus conservateurs, ces échos lointains sont des spectres haïssables. 1848 pose de nouvelles questions : le droit au travail, son organisation par les ateliers nationaux, les théories socialistes préoccupent les victoriens, car ils font écho aux problèmes sociaux que connait le royaume. Ainsi, la révolution française de 1848 est-elle le miroir de leurs maux et de leurs espérances.