Les voies d'acces a la transcendance chez baudelaire
Auteur / Autrice : | Thierry Orfila |
Direction : | Régis Miannay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans sa quete de la transcendance, baudelaire se definit comme un etre qui tend vers l'absolu, qui est parfaitement conscient de sa necessaire perseverance, mais qui se sent incapable d'aller jusqu'au bout de son effort. Pourquoi ? est-il lui-meme trop faible, ou la voie n'est-elle pas assez bien tracee devant lui ? quels sont donc les chemins qu'il emprunte ou tente d'emprunter ? tout d'abord, baudelaire utilise les chemins illusoires que sont le vin et les drogues. Dans cette entreprise, il est lui-meme juge de son erreur et il se condamne, avec plusieurs nuances, dans les paradis artificiels. C'est son experience de l'alienation et de la mystification. Aussi, devant ses echecs repetes, exprime-t-il son desespoir. Il vit le temps comme une chute. Le temps est + l'ennemi ; parce que son omnipresence l'ecrase et l'empeche d'agir. Tout semble vain a qui ne considere que le flux des minutes inexorables et leur abime final. Mais, dans ce lent glissement vers la mort, qui entraine d'ailleurs toute l'humanite depuis le peche originel, le poete entrevoit des issues, comme des chemins debroussailles dans la foret obscure. Ce sont ses facultes d'elevation, par la communion cosmique, a travers la loi d'analogie universelle, qu'il nomme a la suite du mystique suedois swedenborg, + les correspondances ;. En explorant cette voie, il croise aussi les petits sentiers de l'occultisme ou les impasses de la superstition. Parfois, il rencontre enfin ce qui lui parait un eveil mystique. Il retrouve la grande antithese de la transcendance selon la tradition chretienne : l'infini dans le bien, dieu, et l'infini dans le mal, satan, qu'il associe a sa propre dualite interieure. Mais si l'ascese doit mener baudelaire vers une issue, alors cette echappee ascendante, qui semble faire irruption dans sa vie quelquefois, passe par la poesie et le culte du beau. C'est ainsi qu'il se sauve du temps, de la mort et de lui-meme.