Thèse de doctorat en Études japonaises
Sous la direction de François Macé.
Soutenue en 1998
à Paris, INALCO .
Cette thèse traite de deux types de représentation négatives du corps humain associés à la victoire sur le désir - essentiellement charnel - et sur son principal agent, la femme : la contemplation de l'impur et celle des Neuf Notions. Principalement consacrée à l'examen de ces deux formes de contemplation dans les textes japonais classiques (de l'époque de Heian à l'époque d'Edo), incluant aussi bien des traités bouddhiques, des recueils d'andecdotes édifiantes et des textes littéraires, cette thèse aborde, dans les deux premiers chapitres, l'émergence de ces questions dans le bouddhisme indien et dans les textes canoniques traduits ou composés en chinois. A travers la diffusion de ces enseignements réservés à une élite ascétique, c'est une partie importante de l'histoire du corps et de la femme qui s'est trouvée modifiée pour longtemps au Japon, non seulement dans le domaine de l'écrit, mais aussi dans le domaine pictural. La fascination exercée par de telles doctrines chez des écrivains de l'âge moderne témoigne de la pérennité de ces modes de représentation négatifs du corps dans l'histoire des idées et dans l'espace littéraire. Le travail est conçu autour de la traduction intégrale des principaux textes.
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Cette thèse a donné lieu à une publication en 2006 par Collège de France à Paris et par Institut des hautes études japonaises à
La jeune fille et la mort : misogynie ascétique et représentations macabres du corps féminin dans le bouddhisme japonais