Les processus de représentations de la banlieue parisienne : décodage de l'interaction d'une sociologie du savoir et de la genèse des productions esthétiques
Auteur / Autrice : | Isabelle Papieau |
Direction : | Bruno Péquignot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 1998 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jacqueline Heinen, Gérard Mauger, Alain Pessin |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gérard Mauger, Alain Pessin |
Mots clés
Résumé
Basée sur l'analyse d'un corpus de textes littéraires et de productions iconiques, cette étude a pour objet la construction d'un domaine de discours sur la banlieue parisienne à travers la corrélation entre une ambition scientifique et une production esthétique. Cette recherche porte sur la façon dont le discours hygiéniste et le courant naturaliste ont généré une symbolique de la luminosité (banlieue résidentielle et festive, synonyme de progrès) opposée à une symbolique de la grisaille (espace clos d'une banlieue industrielle dépotoir), synonyme d'insalubrité, de danger moral et social. En une période marque par forganicisme, le discours philanthropique tenta de rationaliser le corps souffrant faubourien en un organe sans manque -donc sans risque- d'un vaste corps social. Héritage de cet ordre-modelé, la construction des H. B. M. Devient -dans la logique bourgeoise- le remède a l'immoralité des classes laborieuses dites dangereuses, dont la dépendance sera dénoncée dans le discours idéologique du mythe de la + banlieue rouge ; et de l'école populiste. Réponse architecturale au désordre des lotissements, le fonctionnalisme (inspire des schèmas collectivistes) standardise alors l'habitat collectif dans une banlieue qui -sous la pression d'une politique pavillonnaire (lors des +trente glorieuses;)- s'identifie désormais à l'habitat. Objet d'un déplacement dans l'univers culturel des 1990, la banlieue parisienne -aujourd'hui creuset d'un nouveau type de cultures vivantes- est devenue un espace producteur d'images.