Thèse soutenue

Romans comiques et romans satiriques sous Louis XIII : une question de langage

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Auteur / Autrice : Emmanuel Desiles
Direction : Pierre Ronzeaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En evoquant son francion, sorel parlait d'un stile comique et satyrique et designait ainsi un corpus de textes qui, sous la periode de louis xiii (1614-1643), compte les oeuvres romanesques de sorel lui-meme, theophile, du verdier, claireville, tristan et fortunatus, pour la veine comique ; pour la veine satirique, les oeuvres de barclay, mouchemberg, lannel et florinde. La these etudie l'ensemble de ce corpus et, apres l'avoir rapidement presente, se concentre sur la question langagiere. La premiere partie de l'etude s'interesse au rapport de l'homme au monde par le langage et note l'engagement des ecrivains dans le debat du mensonge et de la verite, de l'utilisation des codes et des allegories, des liens semiologiques entre les mots et les choses, pour aboutir a la conscience meta-langagiere des ecrivains. Aussi, est-on amene a considerer le langage comme procede specifiquement humain, et le rapport de l'homme a l'homme qu'il suscite. Successivement le langage est etudie dans son cadre anthropologique, puis dans son cadre relationnel (avec les problemes de la communication), ensuite comme moyen d'auto-representation humaine, et amene les auteurs a proner un langage therapeutique et organisateur social. Cette derniere prise de position conduit a analyser finalement les rapports langagiers de l'homme a la litterature. Les ecrivains comiques et satiriques se specifient alors par l'(anti)conformisme de leurs textes, sur lesquels ils reflechissent et qu'ils inflechissent selon leur evolution intellectuelle et sensible, comme le prouvent les avatars successifs du francion de sorel. Enfin, deja sous louis xiii, ce stile comique et satyrique sent la necessite de rechercher de nouveaux horizons formels et generiques, en abandonnant notamment une ecriture agonistique pour une ecriture laudative, et en entamant la recherche de nouveaux modeles referentiels comme base d'inspiration litteraire.