Thèse soutenue

Les expéditions espagnoles à Tahiti au 18ème siècle (édition critique du manuscrit de Máximo RODRIGUEZ, 1774-1775)

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Auteur / Autrice : Liou Tumahai
Direction : Bernard Bessière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les expéditions espagnoles à Tahiti à la fin du xviiie siècle, mandatées par le Vice-Roi du Pérou, Manuel de Amat et conduites par le Capitaine Boenechea, sont nées à la suite des découvertes anglaises des îles du Pacifique. Á partir de l'exploitation de manuscrits et de textes espagnols de première main, rédigés entre 1772 et 1776, l'auteur de ce travail se propose, dans une première partie, d'étudier les résultats de ces expéditions espagnoles à Tahiti. Si la première expédition de 1772 est d'exploration pure, la deuxième, en 1774, comporte à la fois une mission de vérification de données imparfaitement recueillies lors du premier voyage et une mission d'évangélisation. Mais celle-ci, timidement menée par deux franciscains, se solde par un échec total dont les raisons sont clarifiées dans cette étude. Le choc de deux cultures, les tribulations des deux franciscains figurent dans la chronique du soldat-interprète Maximo Rodriguez et le journal du frère Géronimo Clota. D'après le récit des navigateurs ibériques de la période 1772 à 1776 et surtout d'après l'expérience du simple soldat-interprète, à travers son journal de 1774-1775, rédigée sur une période de dix mois, nous sont livrés des éléments de la culture tahitienne à une époque ou elle demeure encore florissante et préservée de toute influence extérieure, et en particulier les derniers instants d'un grand chef de l'île de Tahiti. Ces témoignages espagnols, uniques mais très souvent délaissés par l'histoire du Tahiti ancien, offrent un regard espagnol de cette société tahitienne de tradition orale, tout aussi intéressant à relever que celui du célèbre Capitaine Cook. Des bribes de mémoire tahitienne, authentique, y sont recueillies. Dans la deuxième partie de ce travail, l'auteur propose une édition critique du journal de Maximo Rodriguez, établie en espagnol à partir du manuscrit, encore inédit, de Paris (1788) et comparée avec celui de Londres (1835). Cette retranscription est précédée de l'historique de ces deux manuscrits ainsi que de la biographie de son auteur.