L'identité travestie : masques et blasons de Jules Vallès
Auteur / Autrice : | Marie-Hélène Roques |
Direction : | Antoine Court |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Mots clés
Résumé
L'étude des masques concerne les oeuvres antérieures à la trilogie, considérées comme des moments privilégiés des recherches vallesiennes sur l'écriture du souvenir. Le masque met en lumière des éléments biographiques sélectionnés avec soin, c'est un prosopon chargé d'indiquer un rôle, de souligner des effets ; c'est aussi un porte-voix, un persona accompagnant une écriture jubilatoire, un trait acéré qui condamne ou ironise. Comme le masque des sorcières, il assure le passage d'une rive à l'autre et permet d'aller au bout de la mascarade tragique. La deuxième partie de l'analyse concerne le premier volet de la trilogie ; elle s'attache à l'étude des blasons, épisodes narratifs, unités descriptives aux contours nettement dessinés par une composition en miroir fondée sur le principe des harmoniques, avec les mêmes fonctions que le blason héraldique, à la fois totémique et apotropaïque, cachant et dévoilant les secrets de famille. La troisième partie commente les deux autres volets de la trilogie, qui abandonnent peu à peu les masques et les blasons pour trouver une écriture mise au service d'une cause politique et polémique, expliquant, justifiant les engagements majeurs de l'homme et de l'écrivain. Avec ses masques et ses blasons, l'oeuvre vallesienne préfigure les recherches les plus inventives sur les rapports entre signifie et signifiant des romanciers du XXe siècle