Thèse soutenue

Dynamique des systèmes perturbés : dégradation, restauration et gestion des landes piétinées : exemple du site mégalithique de Carnac-Bretagne

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Auteur / Autrice : Hélène Toullec
Direction : Françoise Rozé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Rennes 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail etudie l'effet d'une perturbation anthropique : le pietinement, sur la dynamique des landes bretonnes, grace a des approches analytiques et experimentales. Les etudes analytiques sont realisees aux echelles paysagere et communautaire. Elles permettent d'identifier huit groupements principaux de restauration : quatre pelouses, trois landes et un fourre preforestier. Les etapes des successions vegetales sont precisees. Les successions semblent dependre autant de facteurs mesologiques comme l'humidite du sol, l'acidite, la trophie, que de l'intensite du pietinement exerce. De plus, les successions se deroulent a differentes vitesses. Ainsi, apres cinq annees de mise en defens, des surfaces denudees par un pietinement de forte intensite peuvent etre recouvertes par une pelouse ouverte pionniere ou par un fourre preforestier. A l'echelle du site c'est-a-dire d'environ 40 hectares, l'existence simultanee de plusieurs successions et de plusieurs vitesses de realisation de ces successions est a l'origine d'une mosaique paysagere. Les etudes experimentales sont realisees a l'echelle communautaire. Elles portent principalement sur la determination des resistances et des resiliences de la vegetation et des especes au pietinement. Dans la lande seche, les reponses immediates de la vegetation a un pietinement estival ou a un pietinement hivernal sont comparables : les indices de resistance sont proches. Ces indices sont semblables a celui qui est obtenu pour une pelouse seche. La reponse a moyen terme de la lande seche pietinee n'est pas la meme que celle de la pelouse seche : la resilience de la pelouse est plus forte que celle de la lande. Pour un groupement donne, la resilience peut dependre de la structure de la vegetation : la resilience d'une lande fauchee au printemps et pietinee en ete est beaucoup plus grande que celle d'une lande non fauchee, pietinee en ete.