Thèse soutenue

L'ecriture du moi dans l'oeuvre romanesque de julien green de 1947 a 1977

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Auteur / Autrice : Hélène Dottin
Direction : Monique Gosselin-Noat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Les romans ecrits entre 1947 et 1977 sont envahis par l'autobiographie. L'ecriture du moi se realise entre fiction et realite. Insituable dans le monde, le moi ne se laisse pas saisir en lui-meme. L'ame - et non l'inconscient freudien - est le sujet mysterieux de l'ecriture. Le moi peine a s'enoncer et recompose sa verite. Lieux et objets decrivent un moi avide d'evasion. L'etude du conflit ame/corps revele l'ambiguite de tout portrait, le tragique d'un moi homosexuel qui evite de se dire et fait dysfonctionner l'ecriture. Une perspective mystique la fait tendre vers l'unification d'un moi appartenant au silence et a la nuit de dieu. Seul l'enfant connait le bonheur surnaturel de l'innocence detruit par l'experience de l'adulte. Les personnages - non sans ambiguite parfois - veulent retrouver leur moi perdu, leur vrai moi qui ne prend sens que dans un cycle eternel de vie surnaturelle anime par l'enfance, la mort et la mere. L'ecriture s'avere celle d'un moi-enfant qui s'amuse. Enfin, l'humour anglo-saxon, touchant tous les domaines, relativise tout lyrisme - tragique ou romantique - et donne un sens nouveau a l'ecriture du moi.