Thèse soutenue

Biculturalisme, représentation de soi et compétence scolaire : le cas des jeunes maghrébins de France

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Auteur / Autrice : Ali Fdhil
Direction : Hector Rodriguez-Tomé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Président / Présidente : Pierre G. Coslin
Examinateurs / Examinatrices : Hector Rodriguez-Tomé, Pierre G. Coslin, Dominique Engelhart, Étienne Mullet, Guy Berger

Mots clés

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Résumé

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Cette recherche essayait d'apporter une contribution significative au fond du débat sur les rapports de la culture française à la culture maghrébine pour éclaircir certains points concernant l'intégration scolaire et la construction de l'identité des jeunes issus de l'immigration. Elle considérait que le contexte social d'entre deux cultures représentait, en dépit de certaines difficultés, un facteur de richesse pour la construction identitaire des jeunes maghrébins de France, et un facteur les encourageant à fournir plus d'effort en termes d'intégration scolaire. Ceci étant dit, l'assimilation d'ordre culturel, qui ignore les origines du sujet, pourrait être un des facteurs de son non intégration scolaire et sociale. De même, l'enfermement dans sa culture d'origine aggraverait sa solitude et son refus de l'autre. C'est ainsi que s'est élaborée l'hypothèse de recherche : si les jeunes maghrébins de France valorisent à la fois les éléments de la culture de leurs parents et ceux de la culture française, ils auront les meilleures possibilités : a) d'intégration en milieu scolaire b) d'avoir une structure de l'identité présentant des bonnes qualités. Les résultats statistiques ont montré dans un premier temps, que la référence aux deux foyers culturels constituait effectivement un facteur important de la réussite scolaire des sujets étudiés ; ceci a été constaté lorsqu'on a comparé (à l'aide de l'analyse de la variance et du test de Scheffe) les sujets qui valorisent les deux cultures aux sujets qui valorisent seulement une culture (d'origine ou d'accueil), ou bien encore à ceux qui se distancient des deux. Dans un deuxième temps, la confirmation du second volet de l'hypothèse n'a été que partielle : à l'aide de l'analyse de régression multiple, on a constaté que l'identification aux deux cultures est un prédicteur significatif de la construction d'une bonne image de soi selon le propre avis et selon l'opinion sur soi attribuée a autrui. Par ailleurs, l'attachement aux deux cultures n'a pas induit chez eux, ni une bonne estime de soi ni le sentiment d'autonomie, ni une image propre de soi plus valorisée que celle des autres sujets. Il n'est pas encore conçu en tant que culture et en tant qu'entité autre, formant un système de valeurs et de références qui impose une reconnaissance sociale indispensable pour la reconnaissance de soi.