Thèse soutenue

Le courant mystique dans l'Italie des Lumières (1687-1796)

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Auteur / Autrice : Philippe Castagnetti
Direction : Yves-Marie Bercé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1998
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le développement du quiétisme en Italie au XVIIe siècle aboutit en 1687 à la condamnation de Miguel Molinos, mais n'entraine pas de crépuscule des mystiques. Jusqu'au deuxième tiers du XVIIIe siècle, l'Église, soucieuse de reprendre en main les fidèles, éteint les derniers foyers quiétistes (Sicile, Marches, Naples, Vénétie, Lombardie. . . ) voire utilise l'accusation de quiétisme pour rétablir la discipline morale et doctrinale dans le clergé, tandis que la << science des saints >> laisse peu à peu la place à l'ascético-mystique (Scaramelli). Malgré un climat de suspicion, les écrits mystiques, pour l'essentiel œuvres de moniales isolées, continuent à être produits et à circuler, grâce à l'existence de réseaux plus ou moins informels d'amis et de protecteurs. Avec l'expérience de Paul de la Croix, fondateur de l'ordre des passionistes, la mystique recouvre une certaine légitimité sociale en se voyant associée a une exigence missionnaire devenue plus urgente avec les progrès de Villuminismo. Parvenu à se créer un puissant réseau de soutiens à la curie, le fondateur élabore un projet réconciliant aspiration à l'union transformante et service de l'Eglise militante, et met sa jeune congrégation d'actifs-contemplatifs au service de l'évangélisation des campagnes de Toscane et du nord des états de l'Église.