Thèse soutenue

Roman, politique et autobiographie chez quelques romanciers de l'entre-deux-guerres

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Auteur / Autrice : Jacques Lecarme
Direction : Henri Godard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Résumé

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On s'est interrogé sur la relation entre le roman et la politique chez des écrivains majeurs qui ont publié leur premier livre entre 1918 et 1939, et que l'on a suivis au-delà de cette période dans la poursuite de leur œuvre. Apres avoir posé que le thème de l'apocalypse domine cette période riche en catastrophes, on examine la vie et l'œuvre de Drieu la Rochelle, à travers la problématique de la révolution, de la trahison, du suicide. On évalue et on réévalue le nouvelliste et le romancier. On propose des parallèles avec ses pairs ou avec ses adversaires : Céline, Nizan, Sartre, Malraux. Le climat fiévreux et violent d'une entre-deux-guerres, qui attend tout - et trop - de ses grands écrivains, qui produit, de cette fonction, une mythologie héroïsante, a semblé pouvoir être évoqué à partir d'une figure aussi singulière et aussi justement controversée que celle de Drieu la Rochelle. Malraux est loué et décrit d'une manière plus succincte, dans une problématique du roman et de l'autobiographie, qui relève de la moderne ''auto fiction''. Paul Morand est aussi étudié brièvement, dans son parcours littéraire, politique, mondain : l'analyse porte essentiellement sur les nouvelles, dont on veut démontrer qu'elles manifestent, mieux que ses romans, son génie de romancier. Sartre est envisagé, à loisir et à distance, dans sa problématique de la littérature engagée (surréalisme, communisme, fascisme, antisémitisme, collaboration, résistance), mais on s'est surtout attache aux mots, écrit autobiographique postérieur à notre période de référence. Quatre monographies sur Aragon, Yourcenar, Simenon, Hyvernaud élargissent le quatuor en octuor. Un vaste panorama du roman, de la nouvelle, et de l'autobiographie, après la guerre (1939-1945), évoque les prolongements d'un sujet trop riche pour avoir été épuisé.