Thèse soutenue

La petite noblesse ardennaise aux XVIIè et XVIIIè siècles : approche socio-démographique (1650-1789)

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Auteur / Autrice : Michel Sardet
Direction : Jean-Pierre Bardet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Dans la seconde moitié du XVIIe siècle le pourcentage de la population noble dans les Ardennes (400 paroisses) est de 1,95%. Il existe alors 0,13 feux nobles au km2 et 1,42 feux nobles par paroisse. A la fin de l'Ancien Régime il a été trouvé 372 seigneuries appartenant à 224 familles dont 186 familles nobles mais seulement 88 de ces dernières sont résidentes (pour 142 familles reconnues nobles en 1666-1672) il s'agit d'une noblesse terrienne souvent ancienne mais vivant en général modestement (les trois quarts habitent simplement des grosses fermes à cour carrée) marqué en début de carrière par une vocation militaire quasi constante. L'enquête démographique (réalisée à partir de 338 fiches de famille) révèle un âge tardif au mariage (31,88 ans chez les hommes) et une moyenne de 4,71 enfants par ménage dans les familles complètes. Le taux de familles sans enfants est de 10,20% et celui des familles de 10 enfants et plus est de 12,90%. La fécondité, sensiblement comparable à celle de Rouen ou du quart nord-est, parait légèrement tempérée à partir de 1750 par une tendance contraceptive, plutôt d'arrêt comme le suggère l’âge moyen à la dernière maternité. La brièveté des espaces intergénésiques plaide en faveur d'une pratique courante de la mise en nourrice. Par rapport au reste de la population les remariages sont plus rares et plus tardifs. Ce sont surtout les veufs avec enfants qui se remarient. L'étude de la mortalité confirme la surmortalité féminine liée aux risques de l'accouchement. La mortalité à partir de 60 ans parait moindre qu'ailleurs, tant pour les hommes que pour les femmes. En fait le comportement de cette société nobiliaire rurale ne diffère guère de celui de la population environnante.