Thèse soutenue

Passer la Loire : ponts, bacs et gués au fil du fleuve autour de la boucle d'Orléans, les lieux de franchissements de la Loire de Cosne-sur-Loire à Chaumont-sur-Loire aux époques médiévale et moderne

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Emmanuelle Miejac
Direction : Léon Pressouyre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

La Loire, le plus long fleuve français, fut le lieu d'une histoire riche. Roi, princes, comtes et barons se disputèrent la possession des terres qui l'environnaient. Mais au-delà de cette "grande histoire", il en existe une seconde plus intimiste, plus sociale, s'intéressant aux hommes du grand fleuve. Bateliers, meuniers, pécheurs ont vécu avec la Loire, l'ont exploité, ils ont fait son histoire. De très nombreux thèmes liés au fleuve ont été étudiés depuis le XIXeme siècle : commerce ligérien, crues dévastatrices, histoire paysanne. Le travail présenté ici s'est centré sur l'étude des passages, lieux essentiels à la vie du val de Loire et de ses alentours. Les trois années de recherche menées dans le cadre d'une thèse d'archéologie des périodes historiques sur les passages de Loire dans la généralité d’Orléans nous ont permis d'identifier plus de cinquante lieux de franchissement construits ou installes au moyen âge - XIIeme-XIVeme siècle-et dont l'utilisation a perdure jusqu'à la révolution et même parfois jusqu'à la fin du XIXeme siècle. Gués, bacs et ponts de pierre étaient les trois moyens employés par les hommes du passé pour franchir le fleuve. Au nombre de sept - distants d'une trentaine de kilomètres environ-, les ponts ont été construits, à l'initiative de seigneurs laïques et ecclésiastiques, au cours des XIIeme et XIIIeme siècles et desservaient des villes importantes possédant des routes de grande communication. Quatorze bacs permettaient le franchissement de la Loire par bateau. Distants de 10 à 15 km, ils venaient compléter l'ensemble des possibilités de traverser le fleuve. Les gués étaient produits par la conjonction de conditions climatiques et géologiques particulières. Socles rocheux, niveau d'eau faible, les laissaient apparaitre. Quatorze zones guéables ont été identifiées, reparties de façon homogène sur tout le cours de la Loire étudié. Au travers l'étude des cadres géographique, historique et administratif dans lesquels les passages ont été installés mais également par l'étude des moyens techniques de leur implantation, de leur utilisation, de leur gestion il est possible de décrire les conditions de franchissement du fleuve aux époques médiévale et moderne.