Homme, climat, végétation au tardi- et postglaciaire dans le Bassin parisien : apports de l'étude palynologique des fonds de vallée
| Auteur / Autrice : | Chantal Leroyer |
| Direction : | Yvette Taborin |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance en 1997 |
| Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
L'évolution de la végétation dans le bassin parisien est appréhendée par l'étude palynologique de 45 profils de fonds de valéee, liés ou non à des occupations humaines. Dix zones polliniques régionales, largement datées, résument l'histoire de la végétation depuis 13000 bp à 1500 ad : zone I (Bolling) à Juniperus et Betula, zone II (Allerod) à Betula et Pinus, zone III (Dryas récent) à Pinus et herbacees steppiques, zone IV (Preboreal) à Pinus et Corylus, zone V (Boreal) à Corylus et quercus, zone VI (Atlantique ancien) à Tilia, zone VII (Atlantique récent) à Tilia et Alnus, zone VIII (Subboreal) à Alnus, zone IX (subatlantique) à Fagus et Carpinus, zone X (Subatlantique) à Castanea. L'attention portée aux marqueurs d'anthropisation permet de caractériser l'exploitation du milieu depuis 8000 bp. L'impact anthropique s'accroit très progressivement du mésolithique récent jusqu'au bronze moyen mais une réelle destabilisation du paysage n'est perçue que lors du bronze final et de l'âge du fer. Si la période antique est suivie d'une petite reprise forestiere, des défrichements sont enregistrés dès l'époque carolingienne alors que le bas Moyen Age correspond à un essor des cultures céréalières. L'approche des réponses morpho-sédimentaires aux influences du climat ou des activités humaines repose sur une démarche pluri-disciplinaire. Les variations climatiques du tardiglaciaire de même que la forte anthropisation protohistorique et historique, se marquent par des épisodes erodo-sedimentaires importants. Une phase majeure de sédimentation organique, liée au réchauffement du climat et à la fixation des sols par la végétation, est enregistrée entre 9000 et 5000 bp. Une alteration progressive des terroirs, corroborée par des signes polliniques d'anthropisation, est ensuite perçue entre 5000 et 3000 bp.