Bases cellulaires et moléculaires du contrôle biologique de Phytophthora sp. , au niveau des racines, par le champignon endomycorhizogène Glomus Mosseae
Auteur / Autrice : | Christelle Cordier |
Direction : | Vivienne Gianinazzi-Pearson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biochimie, biologie cellulaire et moléculaire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'endomycorhization préalable de la variété Earlymech de tomate et du clone F12-1 de merisier par G. Mosseae est nécessaire a l'expression de la bioprotection par les champignons endomycorhizogènes vis-à-vis respectivement de Phytophthora Parasitica et Phytophthora Cinnamomi. La mise au point d'une technique d'immunodétection des hyphes de p. Parasitica, pouvant être utilisée aussi bien sur du matériel racinaire frais qu'en immunocytochimie, a permis de démontrer que cet effet bioprotecteur est lié à une réduction du développement du champignon pathogène. Les études de cytologie moléculaire révèlent que les événements cellulaires et moléculaires impliqués dans le contrôle des champignons pathogènes sont différents chez les deux plantes étudiées. L'impact de l'endomycorhization sur p. Parasitica chez la tomate résulte a la fois de l'induction d'une résistance localisée se manifestant dans les tissus endomycorhizés et d'une résistance induite de type systémique s'exprimant dans les parties racinaires ne contenant pas le champignon endomycorhizogène. Ces deux phénomènes sont caractérisés par des réactions pariétales de défense de la plante. D'une part, dans les tissus endomycorhizés, les appositions pariétales riches en callose empêchent l'agent pathogène de pénétrer dans les cellules corticales renfermant les arbuscules de g. Mosseae. D'autre part, la résistance de type systémique induite est associée à la fois à un épaississement de la paroi primaire ou la protéine de défense du groupe PR-1 s'accumule, et à la formation de papilles composées de pectines non estérifiées et de callose, qui empêchent la pénétration du champignon pathogène dans les cellules. Ces événements sont similaires a ceux rencontrés dans les interactions incompatibles plantes-champignons pathogènes. De plus, des molecules de p. Parasitica (glycoprotéine fongique et parasiticéine) semblent sécrétées dans les tissus mycorhizés, ce qui indiquerait un rôle potentiel de ces composés dans la résistance localisée. Par contre, chez le merisier endomycorhizé, on n'observe pas de réaction cellulaires vis-à-vis de p. Cinnamomi comparables à celles de la tomate. Cela suggère que d'autres mécanismes doivent être impliques dans le contrôle par l'endomycorhization de l'attaque par p. Cinnamomi chez cette plante.