Thèse soutenue

Détection moléculaire des microsmétastases chez les malades atteintes de cancer du sein : application de l'immunoséparation magnétique

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Auteur / Autrice : Nora Berois
Direction : Alberto Roseto
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie enzymatique, bioconversion et microbiologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 71, Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)

Résumé

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Le cancer du sein constitue un problème médical dû à l'échec de 30% des traitements qui cherchaient à être curatifs. Des techniques immunologiques à l'aide des anticorps monoclonaux ont permis la mise en évidence de cellules tumorales dans des échantillons de moelle osseuse obtenus à l'occasion du traitement de la tumeur primaire. Ces cellules qui restent cachées aux méthodes conventionnelles de diagnostic ont été appelées "micrométastases". Dans ce travail nous avons effectué l'évaluation ainsi que la comparaison d'autres stratégies pour le diagnostic de micrométastases. Dans une première étape nous avons développé une nouvelle méthode de détection en enrichissant les cellules cible de l'échantillon à l'aide de l'immunoséparation magnétique, suivi d'immunofluorescence pour la confirmation de l'origine épithéliale des cellules récupérées. Les progrès de la biologie moléculaire nous ont permis par la suite d'effectuer la comparaison de la sensibilité de cette méthode avec celle de la RT-PCR, ainsi que celle de l'association de deux techniques. Nous présentons les résultats obtenus pour la mise au point des techniques sur un modèle expérimental, ainsi qu'une étude préliminaire sur des échantillons cliniques. L'analyse globale de cette étape de travail nous montre les progrès évidents de la biotechnologie appliquée au diagnostic et à la caractérisation des cellules micrométastatiques de cancer du sein. Cependant, aucune procédure essayée jusqu'à présent n'est infaillible pour la détection de la maladie résiduelle minime. D'autre part, les techniques très sensibles telles que la RT-PCR ont montré la présence de l'ARNm que l'on croyait très spécifique dans des cellules totalement inespérées. Les connotations pratiques de cette réalité sont transcendantales car une adaptation thérapeutique basée sur des résultats faux positifs serait pire que celle basée sur une évaluation d'extension insuffisante. Il faut trouver le marqueur qui donne une solution à ce problème. Celui-ci ne sera nécessairement le plus sensible, mais le plus spécifique parmi les plus sensibles.