Thèse de doctorat en Sciences de gestion
Sous la direction de André Labourdette.
Soutenue en 1997
à Bordeaux 4 .
Le président du jury était André Labourdette.
Le jury était composé de André Labourdette, Jean-Marie Peretti, Bruno Sire, Jean-François Amadieu, Gérard Hirigoyen, Bernard de Montmorillon.
Les rapporteurs étaient Jean-Marie Peretti, Bruno Sire.
Toute entreprise porte en elle des formes de compétition, simplement parce que des hommes y travaillent et que d'autres exercent sur eux un pouvoir de direction. Des lors la compétition interne peut être assimilée à une "confrontation interne des personnels qui aboutit à la distinction des plus performants". Ce travail s'est efforcé de répondre à une double interrogation : les dirigeants d'entreprise conçoivent-ils la compétition interne comme un mode de management des hommes ? Quel est le jugement que portent les salariés sur la compétition qui les concerne ? Afin de répondre à cette problématique, une démarche de logique inductive s'est imposée à nous. La recherche empirique a été menée auprès de 57 entreprises. La collecte des données repose sur des entretiens (59) effectués avec les dirigeants et sur des questionnaires distribués aux salariés. L'exploitation des 323 questionnaires recueillis s'est appuyée non seulement sur des analyses statistiques univariées, mais aussi sur une méthode statistique à la fois exploratoire et explicative qui permet d'analyser les liaisons entre deux ensembles de variables : il s'agit de la corrélation canonique. Le plan de la thèse se décompose en trois parties comprenant chacune deux chapitres. Le premier s'intéresse au concept de compétition interne à travers ses relations avec ceux de motivation et d'implication, tout en tenant compte des travaux menés directement sur le concept. Le second chapitre expose les choix méthodologiques de la recherche. Les résultats de la recherche empirique sont exploités dans les deux autres parties. Sont successivement analysés les facteurs d'influence de la compétition (chapitre 3) où la concurrence externe tient une place particulière, les leviers de la compétition (chapitre 4), les effets de la compétition (chapitre 5) et, en dernier lieu, des éléments de régulation des excès possibles de la compétition (chapitre 6). Cette régulation se fonde sur un concept bipolaire de la compétition forgé par l'appréciation des différents acteurs. Nos résultats nous incitent a retenir des propositions que nous énonçons en vue d'une opérationnalité de notre recherche et qui pourront être ou non validées dans le cadre de prochains travaux. Un audit des gestions des ressources humaines ne peut plus négliger les enjeux d'une compétition interne.
A study of the competition within firms : analysis and appreciation
Pas de résumé disponible.