Thèse soutenue

Evolution de la pratique du hautbois à Paris de la fin du règne de Louis XV à la fin du Premier Empire
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Auteur / Autrice :  Badol-Bertrand
Direction : Jean-Michel Vaccaro
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Musicologie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Tours

Résumé

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Cette recherche envisage une période de l'évolution de la pratique du hautbois : le passage de son usage en tant que "dessus" à la manière baroque, à un usage prédéterminé pour son timbre et ses capacités techniques à la manière romantique, à partir de l'analyse d'œuvres (reconstituées spécialement pour ce travail et jointes en annexe) issues d'un catalogue de sources joint en annexe, de méthodes, de traités et d'archives administratives (essentiellement celles de l'opéra de Paris et du Conservatoire). C’est pourquoi l'étude, organisée de manière chronologique en trois sous-parties, commence à la fin du règne de Louis XV et s'achève à la date symbolique de 1815. - la première période : pour mettre à jour ce cheminement, elle approfondit la connaissance de la littérature du hautbois à la fin de l'Ancien Régime. Privilégié par Lully, il constitue un apanage de la musique française, en France et à l'étranger, bien au-delà du siècle de Louis XIV. L'étude fait donc le point de l'état de la pratique et du répertoire en France et montre un instrument lié à une esthétique typiquement française : variété de l'ornementation et des articulations, émergence de la notion de "pastorale" (cf. Les Divertissements champêtres de Bouin, Menuets de Blondel. . . ) Les hautboïstes étrangers (Fischer, Lebrun, la famille Besozzi. . . ) importent, cependant la notion de virtuosité tout en réduisant la pratique française d'ornementation et d'articulation (voir l'analyse des pièces de F. Et I. Prover, G. Rava, Toeschi). Aux abords de la Révolution, l'école française s'est donc consolidée de quelques hautboïstes chevronnés - dont Joseph-Francois Garnier (cf. Ses symphonies concertantes pour deux hautbois).